mardi 26 avril 2011

15 formations pour booster son salaire

Véritable accélérateur de carrière, uneformation reste souvent le moyen le plus rapide d'accroitre ses responsabilités et sarémunération.
Chaque salarié a le droit à 20 heures de formations par an au titre du droit individuel à la formation (Dif). Des programmes plus longs permettent aussi d'approfondir certainesconnaissances et d'acquérir de nouveauxsavoir-faire
Utilisées intelligemment et en accord avec sonemployeur, ses formations peuvent s'avérer extrêmement précieuses en vue d'améliorer sonemployabilité. Aperçu de 15 domaines de compétences pour lesquels se former constitue un pari intéressant sur l'avenir.

Apprendre la langue d'un des pays émergents
L'Inde, la Chine et le Brésil représentent plus de 40 % de la population mondiale. Au cours de ces dernières années, ces pays dits émergents se sont peu à peu élevés au rang de puissances exportatrices mais aussi de véritables bassins de consommation. Les entreprises françaises ont bien compris le potentiel de ces nations et multiplient les échanges commerciaux avec elles.
Dans cette optique, les profils maitrisant le chinois, l'hindi ou le portugais vont indéniablement devenir très prisés, d'autant plus qu'ils restent rares à ce jour. Vous former dès à présent à l'une de ses langues constituent un pari sur l'avenir et sur le succès de votre carrière.

Suivre un MBA dans son domaine de compétence
Se reconvertir ou grimper dans la hiérarchie, les raisons pour suivre un MBA sont légions. Même si l'investissement est conséquent, le jeu en vaut souvent la chandelle. S'il est bien sûr important de mûrir son projet et de s'assurer du soutien de sa hiérarchie avant de se lancer, le MBA constitue souvent un excellent tremplin à une carrière et permet d'augmenter considérablement sa rémunération, la fourchette moyenne se situant entre +50 % et +100 %.
Finance, marketing ou ressources humaines sont autant de filières pour lesquelles les MBA sont nombreux et constituent un véritable booster. Attention toutefois car l'investissement est aussi conséquent en termes de temps. Suivre un MBA implique des sacrifices, cela peut conduire à mettre son job entre parenthèses voire à sacrifier momentanément sa vie personnelle.

Se former à la responsabilité sociétale des entreprises
Surfant sur la vague du Grenelle, les métiers en lien avec l'environnement sont en plein boom depuis quelques années, comme en témoigne l'essor du métier de responsable du développement durable. Dans la mesure où les formations initiales en la matière sont encore rares, cette fonction à responsabilité est bien souvent occupée par des collaborateurs ayant appris sur le tas ou ayant suivi une formation continue.
C'est une orientation intéressante que vous pouvez donner à votre carrière en vous formant à une telle spécialité. Vous pourrez aussi prétendre à des rémunérations assez fortes car  l'offre reste pour l'instant inférieure à la demande.

Apprendre à manager la diversité
L'allongement de la durée du travail ou la globalisation effrénée du marché du travail sont autant de facteurs qui vont rendre le monde de l'entreprise extrêmement hétérogène. La fonction de responsable de la diversité s'est développée avec l'essor des contraintes légales et des préoccupations sociales qui entourent les thèmes de la diversité et de l'égalité des chances. Mais tous les managers se trouvent en situation de devoir gérer des collaborateurs aux profils variés.

Depuis la problématiques des seniors à l'origine sociale ou géographique des salariés, les entreprises ont intérêt à mettre en place des actions spécifiques destinées à rendre l'accès à l'emploi équitable. Savoir jongler entre les préoccupations de chacun et satisfaire les exigences du plus grand nombre est quelque chose qui s'apprend. Vous ne devez pas hésiter à vous former à l'art du management de la diversité pour prétendre aux responsabilités.

Prendre le virage de l'Internet
Référencement, e-commerce ou web analytics sont autant de domaines de compétences qui prennent progressivement de l'ampleur au sein des entreprises. Les sites internet des entreprises sont en effet devenus des vitrines majeures et sont à ce titre un outil qu'elles ne peuvent plus négliger.
Dans cette optique, se former aux nouveaux outils du e-business peut constituer un choix payant. Un cadre marketing généraliste a ainsi tout intérêt à s'intéresser au web marketing. Fort de cette connaissance, il améliore son employabilité. Il est aussi susceptible de contribuer au développement d'un département web marketing au sein de son entreprise et ainsi monter dans l'échelle de la hiérarchie.

Se former à la gestion des risques opérationnels
Les risques sont partie prenante de la vie d'une entreprise. Dans un monde en perpétuelle évolution, celles-ci se doivent d'anticiper les nouvelles tendances et tout mettre en œuvre pour se prémunir contre les dangers potentiels.Elaborer des structures de gestion du risque ou réussir la création d'une cellule d'urgence sont donc autant de compétences de plus en plus prisées. Des préoccupations susceptibles de concerner de nombreuses fonctions, à tous les étages de l'entreprise.
Des formations existent qui vous aideront à maîtriser les divers paramètres et composantes du risque opérationnel et feront de vous un manager capable d'agir dans l'urgence et réagir aux situations critiques avec sang froid et raison. Des qualités qui sont l'apanage des plus hauts potentiels.

Allier management et connaissances scientifiques
Compte tenu des tendances dans les biotechnologies, mais également de la volonté des grands laboratoires d'exploiter au mieux leur portefeuille, la fonction de business developper est en vogue. Les profils ingénieurs en biochimie par exemple ont tout intérêt à se former dès à présent aux compétences transverses telles que le management et la communication.

En ajoutant à leurs connaissances techniques des compétences managériales, ils améliorent leur employabilité et justifient des prétentions salariales plus élevées. Les doubles compétences seront en effet de plus en plus prisées.

Mettre un pied dans l'éco-construction
Si l'avènement des préoccupations environnementales a permis une prise de responsabilité des entreprises en la matière, avec le développement de la RSE, il a aussi contribué à populariser l'éco-construction. L'explosion récente du marché a entrainé une raréfaction de profils disponibles et compétents.Il peut donc être intéressant, pour les professionnels du BTP de s'adapter, se renseigner et surtout se former sur les nouveaux produits en rapport avec l'éco-construction.
Outre l'aspect technique, il y a tout un volet juridique qui doit être appréhendé afin que vous soyez au courant des normes qui se mettent en place progressivement.

Découvrir les outils pour lancer son entreprise
Parfois le moyen le plus sûr de booster sa carrière et sa rémunération reste de se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat. Mais là encore, mieux vaut se préparer avant de se jeter dans le bain. 

Certaines formations proposent des modules propres aux entrepreneurs. Des formations qui permettent d'acquérir des compétences indispensables telles que des notions de gestion, trésorerie, droit ou même négociation. En bref de quoi vous permettre de franchir le pas et lancer votre activité sereinement, sans idéalisme. Attention toutefois, certaines compétences comme le sens des affaires, ne s'acquiert pas simplement au cours d'une formation.

Se former au prochain gros projet de l'entreprise
Une carrière peut parfois se construire au hasard des opportunités qui s'offrent à vous. Les plus habiles en la matière sont ceux qui savent anticiper les tendances et préempter un domaine de compétences. La vie en entreprise n'échappe pas à la règle.
Si vous avez envie de donner un nouvel élan à votre carrière, vous devez rester à l'écoute des projets qui sont en développement et vous positionner pour en prendre la direction. Si vous n'avez pas forcément toutes les compétences requises, vous pouvez décider avec votre employeur de vous y former pour éventuellement partager ensuite vos connaissances avec le reste de l'entreprise.

Penser à l'industrie du loisir et du tourisme
Avec près de 80 millions de visiteurs annuels, la France est la première destination touristique au monde. C'est donc peu dire que le secteur du loisir reste porteur, quand bien même la crise en a freiné le développement. Hôtellerie, restauration, agences de voyages ou parcs d'attraction continuent à recruter à tour de bras.
Ces organisations n'hésitent pas à recourir à des profils aussi riches que variés. Elles peuvent donc être un point de chute intéressant pour celui qui désire donner un autre élan à sa carrière. Les chefs de produits, les business developpers et les financiers pourront donc profiter d'une formation pour s'initier aux arcanes du tourisme et ainsi prétendre à ces postes hautement rémunérateurs.

Se doter d'une solide culture personnelle
Evoluer au sein d'une entreprise implique aussi de faire bonne impression et développer ses réseaux. En bref, il s'agit de se faire remarquer. Pour cela, il est possible d'être le centre de toutes les attentions lors des pauses café ou déjeuner en étant capable de donner son avis sur tous les sujets, de partager les dernières tendances. Briller en entreprise c'est aussi briller lors des moments les plus informels. En ce sens, être doté d'une culture générale solide est un gage de réussite.
De nombreux organismes dispensent des formations permettant de s'initier aux secrets du cinéma asiatique ou à l'histoire de la peinture. Bien évidemment, tout cela reste soumis à l'accord de votre supérieur qu'il faudra savoir convaincre.

Se convertir à la restructuration de dette
La crise financière étant passée par là, les brokers et leurs spéculations effrénées sont rentrés dans le rang au profit d'un nouveau profil, les restructurateurs de dettes. En effet, la récession économique a contribué à la raréfaction des crédits aux entreprises dont bon nombre se sont alors retrouvées dans l'incapacité de tenir leurs engagements financiers. Cette filière de restructuration du passif de l'entreprise, en renégociant notamment les conditions de remboursement auprès des différents créanciers, va avoir le vent en poupe d'ici un ou deux ans.
Pour ne pas rater le wagon, vous devez donc dès à présent améliorer vos capacités de négociateur mais aussi votre maîtrise des arcanes de la finance d'entreprise. Formations en négociation commerciale et gestion d'entreprise doivent au plus tôt figurer à votre agenda.

Mieux piloter votre informatique
L'informatisation croissante des entreprises et de leurs outils de productions rendent les directions du système d'information toujours plus importantes. Mais tous les responsables de l'entreprise ont intérêt à se mettre à niveau pour bénéficier des innovations technologiques. Trouver des solutions informatiques aux besoins stratégiques de l'entreprise est donc au cœur des préoccupations de ces profils qui peuvent prétendre à des rémunérations extrêmement intéressantes.
Cloud computing, green IT ou virtualisation de process sont autant de domaines de compétences que vous aurez intérêt à maitriser avant de les mettre en place au sein de votre entreprise. La formation devra vous permettre non seulement d'accroitre vos connaissances mais aussi améliorer votre capacité à communiquer sur ces problématiques.

Apprendre à optimiser un chiffre d'affaires
La capacité à développer ses prévisions avec précision et celle consistant à établir sa stratégie tarifaire sont autant de compétences qui sont enseignées dans le cadre de formations à la gestion du revenu. 
Autrefois apanage des compagnies aériennes, la fonction de yield manager est en plein essor dans d'autres secteurs. Dans l'hôtellerie par exemple, il s'agit de conjuguer les taux de fréquentation avec le prix des chambres pour bâtir un plan d'action d'optimisation du chiffre d'affaires. De plus en plus de profils marketing mais aussi financiers se tournent donc vers ces métiers qui embauchent avec constance et garantissent une belle évolution de carrière professionnelle.

source internaute

10 moyens d'obtenir une formation gratuite

Pour acquérir de nouvelles compétences ou se reconvertir, les salariés ont tout intérêt à se former tout au long de leur carrièreprofessionnelle. Pourtant, les difficultés sont multiples : manque de temps, craintes du changement et surtout frais importants.
Car retourner en classe peut coûter cher. Entre le prix de la formation et le manque à gagner dusalaire non-perçu, l'addition peut être salée. Pourtant, que l'on soit salarié du privé, en CDI ou en CDDdemandeur d'emploifonctionnaire ou même indépendant, des dispositifs existent. Selon les cas, ils peuvent financer des formations, indemniser les formés voire même leur garantir leur salaire.
Revue de détails des différents moyens pour se former gratuitement.

Le Dif : se former en continu
Pour qui ? Le droit individuel à la formation (Dif) est destiné à l'ensemble des salariés en CDI. Pour en bénéficier, un an d'ancienneté dans l'entreprise est cependant nécessaire. Les personnes en CDD doivent avoir accumulé 4 mois de contrats au cours des 12 derniers mois.
Pour quoi ? D'innombrables formations sont éligibles au Dif : techniques, généralistes, managériales... Mais l'employeur doit donner son accord au salarié pour que celui-ci puisse utiliser son Dif pour suivre cette formation en particulier. 
Quels droits ? Le Dif  donne droit à 20 heures de formation minimum par année à temps plein. Ces heures peuvent se cumuler pendant 6 ans et jusqu'à 120 heures maximum.

Le Cif : se former sur la longueur
Pour qui ? Tous les salariés en CDI ayant 12 mois d'ancienneté dans leur entreprise et ayant déjà travaillé 24 mois depuis leurs débuts professionnels, peuvent demander à bénéficier d'un congé individuel de formation (Cif). 
Pour quoi ? Le Cif permet de se former pendant un an à plein temps. Dédié aux formations longues, il permet d'acquérir un nouveau diplôme, voire de se réorienter. C'est le Fond de gestion du Cif (Fongecif) de la région ou l'organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) de la branche qui sélectionne les dossiers qui bénéficieront de son soutien financier. Ils déterminent librement les critères à appliquer dans ce choix.
Quels droits ? Le Fongecif ou l'OPCA sont susceptibles de prendre en charge la rémunération du salarié (80 ou 90% du salaire habituel), le coût de la formation, les frais de transports et d'hébergement.

Le plan de formation : se former pour son entreprise
Pour qui ? Tous les salariés peuvent être concernés par le plan de formation de leur  entreprise. Celui-ci regroupe l'ensemble des actions de formations initiées par l'employeur.
Pour quoi ? C'est l'employeur qui a l'entière responsabilité du plan de formation. C'est donc lui qui définit librement les thèmes et les modalités du plan de formation pour favoriser l'adaptation du salarié à son poste, le développement de ses compétences ou l'évolution de son métier.
Quels droits ? Suivre une formation dans le cadre d'un plan de formation est assimilé à l'exécution normale du contrat de travail. Non seulement, l'employeur finance entièrement la formation mais le salarié perçoit toujours sa rémunération.

La période de professionnalisation : pour se remettre à niveau
Pour qui ? Les périodes de professionnalisation sont destinées aux salariés présents dans l'entreprise depuis plus d'un an dans le but de les maintenir dans l'emploi. Cependant, elles ciblent au premier chef certains publics, en particulier les salariés de plus de 45 ans travaillant depuis plus de 20 ans. Elle est mise en ?uvre à l'initiative du salarié ou de l'employeur.
Pour quoi ? L'objectif est de permettre au salarié d'obtenir une qualification correspondant aux besoins de l'économie à court et moyen terme. Cette période mixe des enseignements théoriques à la pratique dans l'entreprise.
Quels droits ? Le salarié bénéficiant de formation sur son temps de travail voit sa rémunération maintenue. Dans l'hypothèse où elles se déroulent en dehors du temps de travail, ces heures de formation sont payées au moins 50% de la rémunération de référence du salarié.

Le contrat de professionnalisation : se former en alternance
Pour qui ? Utilisable par les jeunes de 16 à 25 ans, le contrat de professionnalisation est aussi ouvert aux demandeurs d'emploi de plus de 26 ans.
Pour quoi ? L'idée est de favoriser l'insertion professionnelle grâce à l'alternance. Le contrat de professionnalisation est conclu entre le salarié et un employeur. La formation représente de 15% à 25% de la durée du contrat, qui en général s'étale de 6 à 12 mois.
Quels droits ? Les demandeurs d'emploi de plus de 26 ans perçoivent un salaire au moins égale au smic et à 85% du minimum conventionnel. La rémunération des jeunes de moins de 26 ans dépend de leur âge. Le financement du contrat est assuré par l'employeur.

Le financement par Pôle emploi : se former pour trouver un emploi
Pour qui ? Gérés par Pôle emploi, plusieurs dispositifs sont destinés aux chômeurs indemnisés ou en fin de droits. Selon sa situation, le demandeur d'emploi peut accéder à l'un ou l'autre de ces programmes.
Pour quoi ? La formation soutenue par Pôle emploi doit s'inscrire dans le projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE). Il faut donc que la formation s'intègre dans le parcours du demandeur d'emploi dans le but de retrouver un travail.
Quels droits ? Les formations des demandeurs d'emploi sont financées par Pôle emploi. Les demandeurs d'emploi indemnisés par l'aide au retour à l'emploi conservent leurs allocations. Les autres peuvent percevoir la rémunération formation de Pôle emploi (RFPE).

Les aides du conseil régional : se former près de chez soi
Pour qui ? Les salariés comme les demandeurs d'emploi peuvent obtenir une aide pour le financement de leur formation de la part de leur conseil régional. Cependant, les publics concernés peuvent varier selon les régions.
Pour quoi ? Chèques formation, chèque deuxièmes chance... Les modalités pour obtenir une aide de son conseil régional sont définies dans chacune des régions. C'est en effet à cet échelon que se définit la politique en matière de formation professionnelle.
Quels droits ? La encore, chaque région est libre de créer se propres modalités d'aides. Il faut donc vous renseigner auprès de votre conseil régional pour savoir à quel type de soutien vous avez le droit.

Les aides pour les non-salariés : se former quand on est patron
Pour qui ? Les indépendants, les libéraux, les commerçant, les artisans ou encore les chefs d'entreprise ont eux aussi des dispositifs qui leur permettent de se faire financer des formations.
Pour quoi ? Les actions de formations des non-salariés sont financées par leur organisme paritaire collecteur agréé (OPCA). Les règles sont donc défini par ces organismes, qui sont différents pour les libéraux, les médecins, les chefs d'entreprise ou encore les agriculteurs.
Quels droits ? En plus des aides fournies par l'OPCA de la profession concernée, les non-salariés peuvent faire bénéficier dans certains cas leur entreprise d'un crédit d'impôt.

Le congé de formation professionnelle : se former quand on est fonctionnaire
Pour qui ? Le congé de formation professionnelle est destiné aux agents de la fonction publique. Les titulaires comme les non-titulaires des fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière peuvent en bénéficier. Ils doivent avoir effectué 3 ans de services effectifs pour y prétendre.
Pour quoi ? Un agent peut prendre un congé qui dure jusqu'à trois ans sur l'ensemble de sa carrière. Il peut être utilisé d'un bloc ou bien être fractionné. Il peut être utilisé pour effectuer des stages de formation ou bien se préparer aux concours administratifs.
Quels droits ? Les 12 premiers mois les titulaires conservent une rémunération équivalente à 85% de leur traitement mensuel.

Le Cif CDD : se former même quand on est précaire
Pour qui ? Ce dispositif est réservé aux salariés en CDD ou aux demandeurs d'emploi ayant travaillé en CDD. Le candidat doit avoir occupé un emploi pendant 24 mois au cours des 5 dernières années, dont 4 mois en CDD au cours des 12 derniers mois.
Pour quoi ? Le Cif CDD permet une formation longue, ce qui permet aux stagiaires de se reconvertir ou d'acquérir un diplôme. Le dossier doit être validé par le Fongecif, mais les chances d'obtenir cette aide sont plus importantes que dans le cadre du Cif CDI.
Quels droits ? Le Cif CDD peut financer la formation mais aussi rémunérer le stagiaire. La rémunération est calculée en fonction du salaire perçu au cours des 4 derniers mois en CDD.


Les bons arguments pour demander une formation

Managementjuridique ou bureautique... Pourévoluer, vous reconvertir ou parce que vous estimez avoir certaines lacunes, la formationrythme votre carrière au sein d'une entreprise. Chacun soit s'en servir pour dynamiser sacarrière et avancer dans son travail.
Pourtant, faute de temps ou de budget, votreemployeur pourra être réticent à vous l'accorder. En cas de refus, c'est vous qui serez pénalisé. Il vous faut donc trouver les mots justes pour obtenir les modules de formation que vous jugez nécessaire. Le Journal du Net vous dispense quelques conseils pour obtenir l'aval de votre manager.

"Nous ne sommes pas bons sur ce sujet"
Vous avez remarqué que votre service n'opérait pas à son maximum, que certains points étaient défaillants ? N'hésitez pas à le signaler à votre hiérarchie et à proposer de prendre les choses en main, quitte à devoir suivre une formation pour cela. Votre supérieur sera forcément intéressé par l'acquisition d'une nouvelle compétence si vous présentez votre suggestion correctement.
"Etayez votre argumentaire par des chiffres, conseille Alain-Frederic Fernandez, consultant expert en gestion dynamique des compétences.Expliquez qu'une lacune dans le domaine juridique ou fiscal vous a coûté x milliers d'euros jusqu'ici et que se former dans le domaine se révèlerait plus que rentable sur le long terme." L'entreprise sera plus sensible à un discours qui lui montre concrètement tout ce qu'elle peut gagner. C'est l'éternelle loi du gagnant-gagnant.

"Les concurrents sont mieux armés que nous"
Parfois, une formation peut permettre à une entreprise de rester compétitive sur un marché en acquérant une compétence que ses concurrents maîtrisent déjà. Parce que vous avez déjà travaillé dans d'autres entreprises du secteur, parce qu'au détour d'un forum spécialisé un concurrent vous a mis au courant d'une nouvelle pratique mise en place chez lui ou parce qu'un client vous a vanté les mérites d'un rival, vous avez pris conscience que votre entreprise est à la traîne. Informez votre hiérarchie de son retard dans tel ou tel domaine et proposez-vous pour vous y formez, pour ensuite sensibiliser le reste de l'entreprise.
"Les marchés évoluent perpétuellement, admet Sylvain Cotin, responsable ressources humaines chez l'éditeur de logiciels SAS. Le secteur de la finance, par exemple, a été soumis à de nouvelles règlementations bancaires. Cela nous a contraint à former nos équipes." Toute entreprise comprend rapidement qu'elle ne peut se laisser distancer.

"J'ai besoin d'une remise à niveau"
Depuis quelques temps, vous avez le sentiment de perdre un peu le fil, vous avez du mal à remplir certaines tâches et sentez que vous êtes moins performant que vos collègues. Ne vous laissez pas abattre, prenez conscience de vos faiblesses et travaillez-les. "Si vous avez l'impression d'être largué sur un point, n'hésitez pas faire état de votre envie d'y remédier à votre hiérarchie", conseille Alain-Frederic Fernandez.Sachez d'ailleurs que votre employeur est tenu de vous donner les moyens de vous maintenir au niveau, selon l'article 63-1 du code du travail. N'hésitez pas à le rappeler subtilement si nécessaire.
"Vouloir se sentir plus à l'aise dans son métier est tout à fait légitime, affirme Véronique Staat, responsable formation chez Deloitte. Que ce soit pour une formation bureautique ou une formation technique, votre employeur comprendra votre envie de vous améliorer."

"Ca ne vous coûtera rien"
L'une des réticences majeures d'une entreprise à l'égard des formations de ses employés provient de leur coût. Qu'à cela ne tienne, faites en sorte que votre employeur n'ait pas un centime à débourser. "Un employé nous a consulté au sujet d'une formation de reconversion dans le transport de marchandise, illustre Véronique Staat. Cela n'avait rien à voir avec notre cœur de métier mais nous l'avons aidé à monter un dossier pour trouver des financements." De nombreux organismes, comme le Fongécif, sont susceptibles de vous accompagner. Les ressources humaines pourront vous aider à les identifier.
"Le fond paritaire de sécurisation des parcours professionnels s'adresse lui aux  moins de 26 ans, aux seniors ou à ceux qui reviennent de congé maternité, ajoute Alain-Frederic Fernandez. Abondé par les entreprises, il permet le financement de formations pour ces populations plus exposées aux problèmes d'emploi que les autres."

"J'ai envie d'évoluer au sein de l'entreprise"
Henry Ford avait l'habitude de dire qu'"il n'y a de richesses que d'hommes". Vous incarnez le présent de votre entreprise mais aussi son futur. A vous de développer un projet professionnel en cohérence avec la stratégie de votre employeur et de profiter d'une formation pour faire part de vos envies d'évoluer.
"Evoluer, apprendre une technique plus complexe ou prétendre à une promotion, les raisons ne manquent pas pour vouloir se former, explique Alain-Frederic Fernandez. Associer une formation à un projet de carrière est un bon calcul, votre employeur y voit de la motivation et de l'ambition." Par ailleurs, une entreprise est souvent désireuse de "développer l'employabilité du collaborateur, aussi bien pour l'interne que l'externe", selon Véronique Staat. Alors n'hésitez plus, donnez-vous les moyens de vos ambitions.

"C'est un avantage compétitif dans notre secteur"
Dans certains secteurs, lorsque la compétition est acharnée, le moindre avantage compétitif peut permettre de gagner des parts de marché importantes et de s'imposer comme le leader. A vous d'identifier ces compétences clés qui permettront à votre entreprise de sortir de la mêlée et de vous y former.
"Il faut toutefois être capable de maîtriser la prospective des métiers, prévient Alain-Frederic Fernandez. Un chargé de clientèle pressentant le développement de la visioconférence pourrait légitimement demander à y être former, à condition de prouver que cette évolution est inéluctable." Dans ce cas précis, il est utile d'appuyer sa requête sur des études ou  des éléments permettant à votre hiérarchie de comprendre que la visioconférence est l'avenir de la relation clients.

"J'en ai absolument besoin pour travailler"
Pour accompagner une prise de poste ou vous initier à une nouvelle règlementation, une formation vous semble indispensable. Il vous fait donc argumenter auprès de votre hiérarchie pour le lui faire comprendre. "Il est important de donner des indicateurs de réussite pour rassurer la hiérarchie sur l'utilité de la formation, conseille Alain-Frederic Fernandez. Montrez quel sera le retour sur investissement." Lorsque l'on vous confie une nouvelle mission, conditionnez votre aval à l'obtention d'une formation. Sans tomber dans le chantage, dites que vous en aurez besoin pour vous sentir à l'aise face à votre prochain défi.
"Exprimez vos attentes en matière de formation pour accompagner votre prise de poste, suggère Sylvain Cotin. Des consultants avant-ventes et Business Developer qui devaient s'attaquer à un dossier nouveau en lien avec le développement durable sont venus nous soumettre des propositions de formation sur ce thème. Nous les avons bien sûr acceptées."

J'ai envie de mieux comprendre l'entreprise
Lorsque l'on opère dans une fonction support telle que l'administratif, on n'a pas toujours une vision claire de ce que fait notre entreprise. C'est d'autant plus vrai si celle-ci opère sur un secteur à forte technicité. Dans ce cas, vous pouvez expliquer à votre chef de service que vous aimeriez mieux comprendre l'activité de l'entreprise.
"Les formations fournissent aussi l'occasion de se faire expliquer le rôle de ses collègues, de comprendre ce qu'ils font chaque jour et d'échanger autour de son quotidien dans l'entreprise", confirme Véronique Staat. Cette prise de recul sur l'activité de l'entreprise est bénéfique au salarié : elle donne un sens à ses missions quotidiennes. Par ailleurs, les formations vous permettent de développer votre réseau interne. Les employeurs soucieux de faire croître une bonne culture d'entreprise y sont sensibles. Ils y verront l'occasion de vous faire rencontrer les uns les autres.


Tout ce que vous devez savoir sur le Dif

Depuis sa création en 2004, le Droit individuel à la formation (Dif) est entré dans les mœurs de l'entreprise. Les employeurs comme lescollaborateurs ont pris conscience des enjeux qu'implique ce dispositif qui concerne l'ensemble des salariés de France.
Pourtant, si chacun dispose de certaines idées sur le sujet, les rouages du mécanisme restent largement méconnus. 

  • Qui choisit la formation ? 
  • Que peut répondre l'entreprise à une demande de Dif ? 
  • Quelles mesures encadrent une formation suivie en-dehors du temps de travail ? 
  • Que se passe-t-il lorsque l'on change d'entreprise ?  

Autant d'interrogations qui méritent des éclaircissements.

A quoi donne droit précisément le Dif ?
Chaque salarié en CDD ou en CDI dispose d'un droit individuel à la formation (Dif). Concrètement, ce dispositif se traduit par un nombre d'heures que l'on cumule en vue de suivre des modules de formation. Tous les 12 mois, un salarié engrange 20 heures de formation.
Il n'est cependant pas contraint de les utiliser directement : il est possible de les cumuler pendant 6 ans et jusqu'à 120 heures maximum. Ces heures peuvent à tout moment être converties en formation. Une formation de 30 heures vous intéresse ? Si votre "stock" atteint 50 heures, vous pouvez en utiliser 30 pour suivre ce module. Il vous restera alors 20 heures disponibles... jusqu'à l'année prochaine quand le compteur passera à 40 heures.

Qui bénéficie du Dif ?
En CDI ou en CDD, à temps plein ou à temps partiel, les salariés ont dans leur immense majorité accès au Dif. Si une année d'ancienneté donne droit à 20 heures de Dif, un CDD de 6 mois ou une année de travail à mi-temps ouvre la possibilité de suivre 10 heures de formation. Un dispositif spécifique est même appliqué aux intérimaires, qui doivent justifier de 2 700 heures de travail temporaire pour en bénéficier.
Les travailleurs exclus du dispositif sont donc essentiellement les non-salariés. Indépendants, libéraux, artisans ou commerçants, leur activité ne donne pas accès au Dif. Par ailleurs, deux exceptions existent au sein même des effectifs de l'entreprise, les apprentis et les contrats de professionnalisation, pour qui le Dif n'existe pas.

Quelles formations puis-je demander au titre du Dif ?
L'un des grands intérêts du droit individuel à la formation réside dans sa relative souplesse quant aux formations suivies. La loi fixe les grandes orientations, mais reste vague : le Dif doit schématiquement permettre d'obtenir de nouvelles qualifications ou d'améliorer ses connaissances. Ainsi, une certification utile pour sa carrière, une formation de management ou encore un stage de chinois peut être suivi au titre du Dif.
Reste que des priorités peuvent être fixées au niveau de la branche ou de l'entreprise. Un catalogue de formations existe parfois. S'il peut être utile de s'y référer pour maximiser ses chances d'obtenir satisfaction, le salarié n'est pas tenu de s'y conformer. Lorsqu'il soumet sa demande à son employeur, le salarié est donc assez libre, même s'il doit vérifier que la formation sollicitée est éligible au Dif et qu'il dispose d'assez d'heures pour la suivre.

Mon chef peut-il me refuser une formation ?
Par rapport à d'autres dispositifs de formation continue, l'originalité du Dif réside dans l'initiative de la formation, qui est réservée au salarié. C'est lui qui formule à son employeur une demande de formation décomptée sur son Dif.
Cela étant, l'accord de l'entreprise est obligatoire pour pouvoir suivre une formation au titre du Dif. Ce filtre implique donc que l'employeur se trouve en droit de refuser d'accéder à la demande du collaborateur. Il dispose d'un mois pour faire connaitre son avis : au-delà, la demande est considérée comme acceptée. Pour le salarié, le droit individuel à la formation ne s'exerce donc pas totalement librement. Il dépend bien souvent des priorités de l'entreprise en termes de formation.

Pour mon Dif, que peut m'imposer mon entreprise ?
S'il peut refuser une formation demandée par un salarié, l'employeur n'a pas les moyens d'obliger l'un de ses collaborateurs de suivre telle ou telle formation sur le compte de son Dif, ni même d'utiliser les heures acquises. Le Dif reste un dispositif dont la mise en oeuvre revient exclusivement à l'initiative du salarié. Cependant, cela ne signifie pas que l'employeur ne peut pas imposer une formation, cela fait partie des ses prérogatives. Mais, dans ce cas, il doit le faire à travers du "plan de formation" et non via le Dif.
En revanche, l'employeur peut très bien imposer que la formation suivie sur le compte du Dif se déroule en-dehors du temps de travail. C'est d'ailleurs la formule privilégiée dans la loi. Si votre chef accepte que vous suiviez la formation demandée à condition que vous posiez des congés pour y assister, il est dans son droit.

A part une formation, à quoi peuvent servir les heures de Dif ?
L'objectif principal du droit individuel à la formation est, comme son nom l'indique, de donner aux salariés l'accès à la formation. Mais les heures de Dif accumulées peuvent être utilisées à d'autres fins qu'au strict financement de modules de formation.
C'est par exemple le cas du bilan de compétences qui permet de faire le point sur ses acquis professionnels en vue, par exemple, d'une réorientation. Le salarié a parfaitement le droit de demander à son employeur d'en bénéficier sur le compte de son Dif. La même chose est possible avec la validation des acquis de l'expérience (VAE) : le Dif peut être utilisé pour financer les heures d'accompagnement ou les frais de dossier. Ces dispositifs sont particulièrement intéressants en période de préavis, pendant laquelle l'employeur n'a pas son mot à dire.

Est-il possible de perdre ses heures de Dif ?
Désormais, la rupture du contrat de travail ne remet pas forcément en cause les heures de formations acquises au titre du Dif. Ainsi, les personnes licenciées comme celles qui sortent d'un CDD les conservent chez leur futur employeur ou peuvent l'utiliser pendant une période de chômage. C'est ce que l'on appelle la "portabilité" du Dif. Exception : les collaborateurs licenciés pour faute lourde perdent tous leurs droits. Les démissionnaires peuvent aussi utiliser leur Dif, mais ils doivent pour cela engager leur formation pendant leur préavis.
Les salariés qui partent en retraite perdent de leur côté toute possibilité d'utiliser leur droit individuel à la formation, quel que soit le nombre d'heures qu'ils ont accumulées. Enfin, dernier cas de figure, un salarié qui au bout de 6 ans a accumulé 120 heures de Dif ne peut plus en gagner d'autres : les 20 prochaines heures seront donc perdues.

Ma formation se déroule le soir, suis-je payé ?
La loi précise que, par défaut, une formation suivie dans le cadre du Dif se déroule hors temps de travail. Cependant, des accords collectifs peuvent prévoir qu'elle se passe en partie sur le temps de travail. Dans ce cas précis, ces heures de formation lui sont payées comme s'il était en train de travailler.
Quant aux heures de formation obtenues grâce au Dif mais dispensées le soir, le week-end ou pendant les congés, elles donnent droit à une allocation spécifique. Cette dernière correspond à 50% de la rémunération nette de référence, calculée sur les douze derniers mois. En clair, si vous suivez une formation de 12 heures en soirée, vous recevrez une allocation à peu près équivalente à 6 heures de travail.

Ma formation se déroule loin de chez moi, qui paie les frais ?
Les frais occasionnés par une formation sont à la charge de l'employeur. C'est par exemple le cas des billets de train nécessaire pour se rendre à l'autre bout de la France pour suivre une formation rare ou encore de la chambre d'hôtel à réserver pour pouvoir suivre un module qui court sur plusieurs jours. L'employeur peut imputer ces dépenses à la participation à la formation professionnelle.
A partir du moment où il donne son accord pour utiliser le Dif pour financer une formation, l'employeur accepte de prendre en charge les frais liés à cette formation. Il ne doit donc pas accepter votre formation sous réserve que vous preniez en charge les frais qui en découlent, même si celle-ci se déroule pendant vos jours de congé.

Quelle protection sociale pendant une formation hors temps de travail ?
Les formations suivies au titre du Dif peuvent parfaitement se dérouler en dehors du temps de travail, par exemple le soir ou pendant un jour de congé, des périodes pendant lesquelles, en temps normal, le salarié n'est pas couvert par l'assurance accident du travail-maladie professionnelle. Or, dans le cas d'une formation, vous conservez la même protection sociale que si vous étiez sur votre lieu de travail.
Cette nuance a de l'importance, en particulier en ce qui concerne les accidents du travail. Si, par exemple, vous êtes victime d'un accident de la route en revenant d'une formation, c'est un accident du travail. Vous êtes donc indemnisés en conséquence. Et cela, même si vous êtes en congé.

Mon employeur refuse toutes mes demandes de Dif. Que faire ?
Rien ne peut imposer à votre entreprise d'accepter votre demande de Dif, son accord reste indispensable. Cependant, une disposition existe pour limiter les blocages abusifs. Après un refus deux années de suite, vous pouvez soumettre votre demande de formation dans le cadre du Congé individuel de formation (Cif), et non plus du Dif. Votre dossier sera alors considéré comme prioritaire, mais cela ne signifie nullement qu'il sera accepté. Vos vœux doivent correspondre aux priorités de l'organisme paritaire.
Si votre dossier est validé pour être financé par le Cif, l'entreprise devra verser à l'organisme gestionnaire du Cif le montant de l'allocation formation qui correspond à vos droits ainsi que le montant des frais de formation.

Licencié ou démissionnaire, puis-je utiliser mon Dif pendant le préavis ?
S'il dispose d'heures de Dif non utilisées, un salarié licencié (hors faute lourde) peut les utiliser pour financer une action de formation, une validation des acquis de l'expérience ou un bilan de compétences, en totalité ou en partie. Dans ce cas, on calcule le budget disponible en multipliant le nombre d'heures disponibles par le montant forfaitaire, soit 9,15 euros actuellement. Le salarié doit cependant en faire la demande. Dans ce cas, les actions entreprises n'ont pas besoin de l'accord de l'employeur. Elles peuvent par ailleurs être menées sur le temps de travail pendant le préavis.
De même, un salarié démissionnaire peut demander à utiliser son Dif. Attention : pour cela, l'action de formation, la VAE ou le bilan de compétences doivent être initiées pendant le préavis.

Pour quelle raisons mon employeur peut-il me refuser une formation ?
D'après la loi, l'employeur n'est pas tenu de motiver le refus de telle ou telle formation. S'il s'en tient à un refus laconique dans le délai d'un mois qui suit votre demande, vous ne pouvez rien y faire, il est dans son bon droit. Il vous est cependant utile de comprendre les causes de son refus pour pouvoir formuler une prochaine demande qui sera mieux acceptée.
Les raisons légitimes pour refuser une formation sont liées aux thèmes de la formation : trop éloignées de vos problématiques professionnelles, pas une priorité définie par l'entreprise ou la branche... En revanche, l'employeur ne peut pas prétexter un manque de moyens ou une enveloppe de Dif vide pour ne pas vous accorder la formation demandée. En tous les cas, il n'a pas intérêt à le faire par écrit, sous peine de se mettre à la faute.

En congé maternité, est-ce que j'engrange des heures  Dif ?
Ce n'est pas parce que l'on n'est pas au bureau que l'on ne cumule pas des heures de Dif. Le législateur précise même que les périodes d'absence pour un congé maternité, d'adoption ou parental sont entièrement comptabilisées dans le calcul du Dif.
Un salarié parti en congé parental avec aucune heure de Dif au compteur et qui reste deux ans en congé parental dispose donc d'un crédit de 40 heures à son retour. Pour les autres types de congés, par exemple les congés maladie, la loi reste muette : elle ne précise pas s'il est possible d'y accumuler ou non des heures de Dif.

Comment savoir de combien d'heures je dispose ?
C'est l'entreprise qui doit tenir les comptes de vos droits à la formation. Votre employeur est ainsi tenu de vous informer chaque année sur le nombre d'heures acquises au titre de votre Dif. Cette information doit se faire par écrit, sans qu'aucun moyen particulier ne soit privilégié : courrier simple, recommandé ou même bulletin de paie.
Une autre obligation d'information s'impose à l'employeur en cas de licenciement. En effet, les droits au Dif doivent impérativement figurer dans la lettre de licenciement, afin que le salarié sur le départ puisse envisager des actions de formation grâce à son Dif. De même, le certificat de travail délivré au salarié licencié doit préciser le nombre d'heures de Dif qui lui reste.

Le Dif

Le Droit individuel à la formation a été mis en place par la loi en 2004. L'objectif de ce dispositif est de permettre aux salariés d'être moteurs en ce qui concerne leur projetsde formation. C'est pourquoi le crédit de 20 heures annuelles n'est utilisable qu'à l'initiative du salarié, même si l'accord de l'employeur est nécessaire.
Mise en place en 2009, la portabilité du Dif permet dans certains cas aux salariés de conserver leurs droits même après la rupture du contrat de travail.


Source l'internaute